Le constat
Voilà un mot que nous utilisons tous les jours sans le
savoir. Sans forcément le prononcer, nous sommes tous en mesure d’évaluer des
situations ou des personnes. Nous le faisons quasiment tous les jours en
regardant les faits et gestes de ceux qui nous entourent. Et bien souvent nous constatons.
Nous faisons des constats sur ce qui se passe, sur ce que nous voyons ou
entendons. Nous observons. Parfois cela nous conduit dans de bons commentaires
mais souvent nous sommes poussés au contraire : une critique qui n’édifie pas.
Je ne parle pas ici de juger ou pas, mais simplement de nous concentrer sur ce
que nous faisons avec ces observations. Puis nous parlons. Comme pour décrire
des situations que nous aimerions autres.
Mais quel est notre constat en Christ ? Parlons-nous
des autres avec légèreté et détachement ou bien sommes-nous en train de
détailler ce qui nous touche, nous blesse ou nous met en colère ? Je vous propose une réflexion sur ces constats qui nous occupent et qui nous blessent plus que de nous faire du bien.
Comment gérer l’autre avec sa façon de faire ou de voir qui ne me convient pas ?
Il peut nous paraître juste de constater. Mais est-ce le plan de Dieu pour nous si au lieu d’aimer et de faire grâce comme Lui, nous conservons ces choses qui risquent de moisir dans notre cœur.
Galates 5 : 15
« Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les
autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. »
Ce verset semble choquant car qui peut dire qu’il se
fait mordre ou dévorer. C’est dans la définition grecque que nous comprenons
mieux. « Mordre » signifie blesser l’âme ou déchirer par des reproches.
« Dévorer » signifie s’approprier quelqu’un, le dépouiller.
Ruiner à cause d’un préjudice. C’est également : dévorer la force du corps et
de l’esprit par des émotions fortes. Tout cela est bien parlant. Les situations qui viennent se présenter à nous peuvent nous blesser et nous pousser à faire un constat de cœur. C’est là que le rôle de la croix intervient. Jésus a porté toutes nos blessures ainsi que nos offenses si nous sommes offensés. Tous les coups que nous pouvons recevoir sont guéris. Ainsi, nous n’avons plus à les porter et les laisser nous blesser. Pour cela, nous devons lui remettre toutes choses et continuer notre chemin avec la paix, le pardon et la liberté. Mais quelle liberté ? Pouvons-nous faire ce qu’il nous plait ?
Galates 5 : 17
« Car la chair a des désirs contraires à ceux de
l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés
entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. »
On ne peut donc pas faire ce qu’on veut lorsque nous
vivons avec les autres. Quelles sont les limites de ma liberté ?
Je ne te dois rien !
Pas sûr. En effet la parole nous présente des limites
à notre liberté. Ou plus exactement, un cadre. Si l’on me fait un cadeau,
suis-je libre de ne pas dire merci ? Non, car si je marche par l’Esprit, je ne
vais plus faire ce que je veux mais choisir de suivre ce que Jésus ferait dans
cette situation.
Nous traversons ainsi certaines circonstances qui nous
poussent à agir selon des « devoirs ». Nous nous devons donc les uns aux autres pour être dans la bonne attitude.
Romains 1 : 14 et 15
« Je me dois aux Grecs et aux barbares, aux savants et
aux ignorants. Ainsi, j'ai un vif désir de vous annoncer aussi l'Evangile, à
vous qui êtes à Rome. »
Les grecs représentent ici la population dominante de
l’époque, le mot "barbare" est un terme qui désigne les étrangers ne
parlant pas bien le grec. Puis viennent les savants et les ignorants que l’on
retrouve facilement aujourd’hui. Il y a là une description incluant tout le monde.
Paul se devait à tous. Pour un but, celui d’annoncer l’Evangile. Et nous savons
que pour cela, il suffit de représenter le Seigneur dans tout ce que nous
vivons pour être comme Lui. Cela inclue aussi toutes sortes de constats qui
vont nous faire réagir comme Christ.
1 Jean 3 : 16
« Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie
pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. »
Romains 13 : 8
« Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer
les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. »
Notre devoir reste de nous aimer les uns les autres.
J’aime beaucoup les « si » dans la bible. Ils nous laissent toujours la liberté
et nous présentent des choix et un cadre. C’est cela l’amour du Seigneur. Il
nous guide mais nous laisse choisir. Si l’on se trompe, il ne sera ni offusqué,
ni blessé, ni avec un sentiment de rejet ou de colère. Il sera simplement
patient et aimant. Un modèle parfait.
Libre des autres.
Sommes-nous tout à fait libres des autres ? Dans
quelle mesure ? Nous sommes libres d’aimer, libre d’être vrai et libre de
pardonner. Mais nous ne sommes pas libres de faire n’importe quoi sans en subir
les conséquences.
Proverbe populaire :
« Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres »
Cette expression est à la fois un précepte et un
proverbe. Il apprend à restreindre ses libertés en communauté mais il est aussi
utilisé pour mettre en garde contre tout abus de pouvoir.
Ce proverbe nous décrit à quel point la liberté que
nous avons les uns envers les autres, doit se définir avec sagesse. Il faut
donc y réfléchir avant de dire : je fais ce qu’il me plait ! »Je suis libre mais si cette liberté empêche celle des autres, alors je dois rectifier quelque chose. User de prévenance, de respect, de considération et en agissant envers les autres comme pour nous même. Toute action sera alors dans l’intérêt de l’autre. L’Apôtre Paul nous en parle dans Galates.
Galates 5 : 13 et 14
« Frères, vous avez été appelés à la liberté,
seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ;
mais par amour, soyez serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est
accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme
toi-même. »
Paul nous dit que nous sommes libres mais... car en
effet, il y a un mais qui devient un prétexte lorsqu’on ne veut servir que soi-même.
Veillons.
Le constat auto.
Un jour nous étions mon fils et moi dans notre auto,
arrêtés à un feu rouge sur un boulevard. Nous attendions le feu vert. Soudain
un grand boum et une secousse. Quelqu’un venait de nous rentrer dedans par
derrière. La personne n’a pas fait attention et nous est rentrée dedans. Nous descendons,
allons à l’arrière et découvrons la voiture du conducteur collée à la nôtre
avec son capot plié en deux. Étonnamment, nous n’avions rien, même pas une
égratignure. Ni sur nous, ni sur la voiture. Une curiosité. Nous avons donc
fait un constat et j’ai compris plus tard par l’assurance qu’il n’y pas lieu
d’en faire lorsqu’il n’y a ni blessé ni dégât. De toute façon les torts était
entièrement sur ce monsieur qui rêvassait en roulant. D’ailleurs, si nous
voyons un accident de loin, courrons-nous vers les concernés pour leur dire :
j’ai tout vu, je vais faire un constat ? Les gendarmes nous riraient
probablement au nez. Je vous le déconseille.
J’ai utilisé cette histoire pour dire que nous n’avons pas besoin de faire de constat sur nos frères et sœurs si nous ne sommes pas atteints par leur attitude.
Pourquoi faire le constat chez mon frère si je ne suis ni blessé, ni offusqué, ni indigné, ni jaloux, ni en colère ? Il est inutile de faire un bilan lorsqu’il n’y a pas de dégât.
Intouchables et sous la grâce.
En Christ, nous sommes intouchables dans le sens ou
rien ne peut nous atteindre. Christ a tout pris sur Lui et aucune attitude de
mon frère ne doit me blesser. Si mon frère a péché, alors je prie pour lui. (1
jean 5 : 16 à 18)
1 Jean 5 : 16 et 18
« Si quelqu'un voit son frère commettre un péché qui
ne mène point à la mort, qu'il prie, et Dieu donnera la vie à ce frère, il la
donnera à ceux qui commettent un péché qui ne mène point à la mort. Il y a un
péché qui mène à la mort ; ce n'est pas pour ce péché-là que je dis de prier...
Nous savons que quiconque est né de Dieu ne pèche point
; mais celui qui est engendré de Dieu le garde, et le malin ne le touche pas. »
Les constats inutiles sur nos frères nous poussent à
parler pour rien, à ressasser, à médire, à juger au lieu d’aimer, à condamner
au lieu d’exhorter. Nous ne sommes pas appelés à constater chez l’autre. Le faire pour nous-même sera suffisant.
Le constat nécessaire.
Colossiens 3 : 13 et 14
« Supportez-vous les uns les autres, et faites-vous grâce,
si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De
même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. Mais par-dessus toutes
ces choses revêtez-vous de l’amour qui est le lien de la perfection. »
Parfois le constat est nécessaire car il y a des
blessés et des dégâts collatéraux dans nos relations. Ce verset commence par :
supportez-vous. Se pourrait -il que certains soient insupportables ? Attention
à nos bouches. Il y a alors un contrat d’amour, de grâce et de pardon qui sera
notre meilleure réponse. En Christ, devenons intouchables face à l’ennemi qui
veut nous blesser. Jésus nous en donnera la force car il l’a lui-même vécu sur
La Croix en disant à son père : pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils
font. (Luc 23 : 34)
Merci pour cet article et ces précieux rappels. Aimons-nous les uns les autres et prions les uns pour les autres.
RépondreSupprimerTrès parlantes ces images !😉👌
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