Offrir un culte à Dieu.
Offrir
un culte à Dieu.
Il me parait nécessaire aujourd’hui de chercher à saisir le sens de cette expression : « Offrir un culte à Dieu ». Nous avons pour la plupart évité cette question en suivant tout simplement le modèle qui nous était présenté. Les amis ou contacts chrétiens que nous avons connus nous ont probablement emmenés dans un lieu appelé église pour y suivre une procédure ou une mise en situation qu’ils ont appelés « Culte ». Mais qu’en est-il vraiment ? C’est quoi un culte à Dieu ? Que faut- il y faire ? Comment s’y comporter ? Cette forme de cérémonie est-elle juste et agrée par Dieu ? Quel est le modèle à suivre ?
Je vous propose ici une incursion en profondeur
dans un texte que j’ai choisi comme référence pour tenter de répondre à ces
questions essentielles. Qu’avons - nous fait de nos dimanches matin dans des
lieux censés être des rendez-vous célestes ? Y a t’il comme une salle d’attente
pour ceux qui auraient pris rendez-vous avec Jésus chaque semaine à 10 heures ?
La bible nous parle bien d’un culte pour Dieu mais
ressemble- t-il à ce que nous vivons ?
Matthieu 12 : 6
Jésus a dit : " Or je vous le dis, il y a ici plus grand que le temple."
Dans le livre des Hébreux, il y a notamment
quelques chapitres qui vont nous dévoiler beaucoup de réponses sur le sujet du
culte. Ce sont les chapitres 8, 9 et 10. En suivant les versets choisis, nous
allons lire ensemble ce qui s’est passé entre le culte de l’ancien testament
avec Moïse et le culte du nouveau testament, passé par La Croix. Il y a ici une
transformation notoire que beaucoup n’ont pas encore saisie. Que la vérité sur
cette question, nous rende libre de tout esclavage.
Hébreux 8
V. 13 « En appelant nouvelle cette alliance,
il a rendu ancienne la première. Or ce qui est ancien et vieilli, est sur le
point de disparaître."
Il y a là un avertissement. Un changement s’est
opéré à La Croix. Tout ce que nous vivons ne doit pas forcément ressembler à
l’ancienne alliance. Des changements ont eu lieu.
La
recette du culte.
Hébreux 9
V.1 « La première alliance avait, elle aussi des
ordonnances relatives au culte, et son sanctuaire terrestre. »
Une confirmation que le culte offert à Dieu a pris
une autre forme. Le Lévitique nous expose la liste de ces ordonnances. Les
versets 2 à 7 dans Hébreux 9 nous montrent une liste d’objets et activités dans
ce lieu appelé « Tabernacle ».
Je dirais en bref que la recette du culte de Moïse
consistait à de nombreux sacrifices d’animaux, l’entretien des lampes et autel
des parfums dans des habits consacrés. Un rituel établi dans un cycle de jours,
mois et années afin de communiquer avec Dieu.
J’observe en passant quelle est la recette globale
de ce que j’appellerai : le culte moderne d’aujourd’hui. Une rencontre dans un
lieu consacré. Une cérémonie qui commence avec un discours de bienvenue ou
introduction, de la louange dirigée par des chantres comme dans l’ancienne
alliance, un message débouchant sur des annonces. Le tout dans un cycle et de
beaux habits : ceux du dimanche. D’ailleurs célébrer un culte ou célébrer une
messe présente beaucoup de similitudes. L’esprit dans lequel ces moments sont
pratiqués reste le même : c’est l’esprit religieux ! Il se fixe sur la forme
plutôt que sur le fond. C’est l’extérieur de la coupe qui est propre tandis
que l’intérieur est souillé. Finalement, beaucoup de ressemblance entre toutes
ces formes terrestres d’un culte à Dieu.
V. 8, 9 ,10 « Le Saint-Esprit montrait par-là que le
chemin du lieu très saint n'était pas encore ouvert, tant que le premier
tabernacle subsistait. 9 C'est
une figure pour le temps actuel, où l'on présente des offrandes et des
sacrifices qui ne
peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui
rend ce culte, 10 et qui, avec les aliments, les boissons et les diverses
ablutions, étaient des ordonnances
charnelles imposées seulement jusqu'à un temps de réforme. »
Le Saint Esprit qui seul peut nous convaincre,
nous montre qu’il y a ici, quelque chose à comprendre. De toute évidence, ce
qui se passait autrefois pour approcher Dieu, n’était qu’une image terrestre
appelée à changer. Mais comment ? Quel est ce changement ? Sans cette réponse,
beaucoup de chrétiens se sont laissés entraîner à reproduire un culte sur le
modèle de l’ancienne alliance. Le verset 10 nous annonce que ce modèle était
valable jusqu’à un temps de réforme. La mort et la résurrection de Jésus sont
venus apporter cette réforme. Si tout n’a pas changé entre le culte de Moïse et
le nôtre, c’est que cette réforme n’est pas passée par notre coeur.
V.11 « Mais
Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé
le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est-à-dire,
qui n'est pas de cette création. »
Il y a ici une immense réforme concernant le lieu
de ce culte. Il n’est pas construit par la main des hommes donc, pas dans un
lieu terrestre. C’est ce que nous avance l’Apôtre Paul dans Actes
17 : 24 et 25 : « Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s'y trouve,
étant le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite point dans des temples faits de main d'homme; 25 il n'est point servi par des
mains humaines, comme s'il avait besoin de quoi que ce soit, lui qui donne à
tous la vie, la respiration, et toutes choses. »
V.23 et 24 « Il était donc nécessaire que, d’une
part, les représentations des réalités
célestes soient purifiées de la sorte et que d’autre part les
réalités célestes elles-mêmes le soient par de meilleurs sacrifices. Car Christ
n’est pas rentré dans un
sanctuaire fait par la main de l’homme, imitation du véritable, mais dans le ciel même, afin de
se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu. »
Les réalités célestes ont été manifestées autrement.
La fin des sacrifices d’animaux est établie car Jésus est l’Agneau de Dieu.
C’est la fin d’un lieu terrestre ou l’on peut rencontrer Dieu. Cela devient
maintenant une rencontre personnelle dans le ciel qui est en fait un tête à
tête avec Jésus dans notre cœur. Nous sommes désormais le temple du Saint
-Esprit dans lequel Dieu vient nous rencontrer. Et même davantage puisqu’il
vient habiter et vivre en nous. Paul nous le confirme dans ces versets :
1 Cor 3 : 16 et 17 « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous ? Si
quelqu'un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le temple de Dieu
est saint, et c'est ce que vous êtes. »
Ainsi que dans Galates 2 : 20 « J’ai été crucifié
avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi. »
Hébreux
10.
Entrons donc et visitons un instant les cultes
actuels dans ces bâtiments religieux. Y trouvons-nous un nouveau culte ? Y
voyons-nous des cérémonies rituelles basées sur un cycle hebdomadaire ? Y a-t-il
une continuité de la tradition Mosaïque ? Ou bien n’est-ce là qu’un mirage de
l’ancienne alliance.
Alors que faire ? La parole nous éclaire sur ces
points qui sont ces moments où l’Eglise se rassemble.
V.1 et 2 « En effet, la loi, qui possède une ombre des
biens à venir, et non l'exacte représentation des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre
perpétuellement chaque année, amener
les assistants à la perfection. 2Autrement,
n'aurait-on pas cessé de les offrir, parce que ceux qui rendent ce culte, étant une fois
purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? »
Nous n’avons donc plus de sacrifice de sang à offrir,
alors pourquoi devrions-nous conserver tout ce qui entourait ce type de culte.
Quel est le véritable culte à offrir aujourd’hui ? Avançons encore un peu en
lisant ce que nous dit Paul dans Romains 12 : 1 « Je vous exhorte
donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint,
agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. »
Je relève en passant que le mot " culte" en grec se traduit également par " service". Ce qui donne une approche très différente.
Paul ici nous dévoile enfin, quel culte nous
pouvons donner à Dieu. Nos corps en sacrifice vivant, c’est là une expression
pour renoncer à soi-même et offrir de sa personne. Se donner pour servir Jésus
et l’honorer.
V. 5, 6 ,7 « C'est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit
: Tu n'as voulu ni sacrifice ni offrande, Mais tu m'as formé un corps ;
6 Tu n'as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché.
7 Alors j'ai dit : Voici, je viens. Dans le rouleau du livre il est
question de moi Pour faire, ô Dieu, ta volonté. »
Jésus annonce ici à son Père qu’il est la bonne
offrande pour la victoire sur le péché. Terminés les cultes de sacrifices de
sang et de rituels symboliques. Il offre maintenant son propre sang pour sauver
les siens. Une réforme radicale sur la forme des cultes Mosaïques.
V.8
et 9 « Après avoir dit d’abord : Tu n'as voulu et tu n'as agréé ni sacrifices
ni offrandes, Ni holocaustes ni sacrifices pour le péché qui cependant sont
offerts selon la loi, 9 il
dit ensuite : Voici, je viens pour faire ta volonté. Il abolit donc le premier culte pour établir un second. »
Sans équivoque, Jésus est venu remplacer la forme
du premier culte. Il y a maintenant un culte intérieur qui prend place. Un lieu
dans le cœur de l’homme qui ne s’établit uniquement qu’au travers du sacrifice
reconnu de Jésus. Le Saint -Esprit préside alors ces rencontres intimes entre
ces enfants et Lui-même. Des instants uniques à chaque fois. Imprégnés de louange,
d’adoration, de communication et de révélations permettant de vivre chaque jour
dans sa présence. C’est le nouveau culte dans le temple que nous sommes. Nous
pouvons y offrir notre temps et nos pensées en sacrifice.
V. 19 et 20 « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au
moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire 20 par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour
nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair. »
Voici donc la route nouvelle et vivante. L’auteur
vient nous dévoiler à quoi doit ressembler un culte offert à Dieu. Une
révolution dans le ciel qui va nous ouvrir une nouvelle dimension que celle de
la terre avec ses modèles passagers.
Bien entendu,
ce culte intérieur se partage avec ceux qui ont la même espérance. Dieu nous
appelle à ne pas rester seul mais à nous rattacher au corps qu’est l’Eglise.
V.25 « N’abandonnons pas notre assemblée. » ou
plutôt dans une autre version : « Ne négligeons pas le fait de nous
réunir. »
Voilà une parole magnifique qui nous incite à nous
retrouver en tant que frères et sœurs. Car en effet il a toujours été question
de se rassembler. Dieu rassemble son corps : l’Eglise. Mais plus sous un joug de
servitude selon des règles préétablies mais dans une harmonie nouvelle, une
unité spirituelle basée sur des relations d’amour. Comment devons-nous remplir
ces moments ? Encore une fois la parole nous guide. Colossiens 3 : 16 « Que la parole de
Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez-vous et exhortez-vous les uns
les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques
spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la
grâce. » Je ne cite pas ici tous les passages bibliques concernant comment
nous devons vivre nos rassemblements. Mais nous savons désormais à quoi ils ne
doivent plus ressembler. Il ne s’agit pas de trouver la bonne formule qui
plaira à Dieu. Mais plutôt de dépendre toujours plus de Lui pour parvenir à la
stature parfaite de Christ en nous. Philippiens 3 : 3 nous le présente
ainsi : « Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui
nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la
chair. »
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