On vit ce qu’on prêche et on prêche ce qu’on vit.

On vit ce qu’on prêche et on prêche ce qu’on vit.




Tu parles...

Après avoir pris conscience de la puissance de la parole , nous allons voir à quel point nous sommes appelés à vivre ce que nous prêchons et à prêcher ce que nous vivons .
 Prêcher est le lot de tous. Il suffit d’ouvrir la bouche , c’est aussi simple que ça. Mais pour dire quoi ?
 Dès que nous parlons , nous prêchons. Prêcher n’est pas réservé à certains derrière une chaire. C’est le lot de tous ceux qui ont quelque chose à dire parce qu’ils ont quelque chose sur le coeur. Et nous avons tous forcément quelque chose à l’intérieur. Lorsque nous parlons , si le public concerne une ou mille personnes , le résultat est le même : on parle de ce qu’on vit et en principe , on vit ce qu’on prêche. 

2 Tim. 4 : 2 
« Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. »

Certains diront : moi je n’ai rien à dire ou je ne sais pas quoi dire .
Observons un peu comment nous nous comportons lorsque nous parlons. Combien de fois prenons-nous la parole au travail ou en famille pour seulement faire rire notre entourage ? Ou bien pour impressionner par une info qu’on a eu avant les autres ?  Combien de fois parlons-nous pour attirer l’attention? 
  N’y a t’il pas derrière ces interventions , un désir d’être accepté , aimé ou accueilli dans un groupe? Tout ça pour paraître plus cool ou donner l’impression de prendre par dessus la jambe les problèmes de la vie ? 
 Avons-nous peur d’être trop sérieux et de décevoir par notre discours? 
Dans ce verset de Timothée , le terme «  prêcher » se traduit par proclamer publiquement , être formel , sérieux au point d’être respecté. (On rigole pas.)
 Prêcher va donc devenir un moment vrai ou l’on dit des choses sérieuses qui font avancer nos vies. Rien n’empêche d'être détendu bien sûr mais pas de place à la moquerie ou au mépris. Souriez , ça se passera mieux.

Un témoin , ça parle.

Actes 1 : 8. 
« Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. »

Vous serez mes témoins ! Un témoin qui ne parle pas est-il vraiment un témoin? Bien que nous soyons aussi des témoins par nos attitudes et nos choix sans forcément parler , par définition , un témoin c’est quelqu’un qui parle. Un témoin va parler de ce qu’il voit , ce qu’il ressent , ce qu’il entend et surtout de ce qu’il vit avec Jésus. Il va annoncer qui est Jésus pour lui. Et en plus , Jésus nous en donne la puissance pour que nos paroles soient influentes et assurées. Cela vient de Lui et passe par nos bouches.

Actes 2 : 3 
« Après avoir entendu ce discours, ils eurent le coeur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous? »

Ici , le terme grec «  katanusso » traduit par « vivement touché » donne aussi les mots : piquer , percer. 
On peut reconnaître que certaines paroles nous font cet effet . Parfois nous sommes comme transpercés dans l’âme par des paroles puissantes. 
 Mais pour cela , la parole en question doit sortir du coeur de celui qui la donne. Donc de ce qu’il vit . Prêcher et vivre doivent ainsi marcher ensemble pour être puissant. Sinon ,cause toujours , prêcher sans le vivre donnera des paroles du style : « Faites ce que je dis mais pas ce que je fais . » C’est du vent qui ne sert qu’a occuper ceux qui parlent pour ne rien dire . Une situation que l’on rencontre tellement souvent dans les milieux politiques ou religieux. 

 Je n’ai rien à dire .

  Si c’est le cas que vous n’avez rien à dire, alors ne dites rien. Mais laissez moi en douter. Bon ,supposons un instant que vous n’ayez rien sur le coeur. Dans ce cas, c’est qu’il faut d’abord faire le plein. Remplir son coeur avant de le vider. Pourtant si Jésus est à l’ intérieur d’un coeur, il y a forcément quelque chose à dire. C’est Lui qui fait de nous des témoins. Des témoins qui vont parler de ce qu’ils vivent. 

Jean 7 : 38

«  Celui qui croit en moi , des fleuves d’eau vive couleront de son sein. »

 Selon les versions , « de son sein » est traduit par « son ventre » . C’est à dire du fond de la personne. On pourrait dire , des entrailles ou du coeur. Et  la quantité d’eau vive est importante puisqu’il s’agit d’un fleuve. Nous avons en Christ beaucoup de chose à dire ou à donner. C’est une grande source dans notre coeur et nous ne pouvons la contenir. 

J’ai un truc à dire.

 La plupart du temps nous avons quelque chose à dire . Le Seigneur veut remplir nos cœurs et faire de nous des témoins puissants. En voici un bel exemple avec cet homme que Jésus a délivré. Cela doit nous pousser à parler de ce que nous vivons. 

Marc 5 : 19
« Jésus ne le lui permit pas, mais il lui dit: Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t'a fait, et comment il a eu pitié de toi. »

 Nous avons affaire ici à une délivrance . Dans cet exemple , Jésus libère une des personnes les plus tourmentée de l’évangile. Ce captif de la région de Gadara avait en lui une légion de démons. Une fois libéré , cet homme a témoigné dans sa famille de tout ce qui lui est arrivé. Il n’a reçu aucune formation pour cela. Son ancienneté dans la foi n’est pas un facteur pour parler , ni sa connaissance approfondie de la personne de Jésus. Il a vécu une délivrance et a reçu la compassion ou l’amour de Jésus. C’est suffisant pour être un témoin. Il a ainsi parlé de ce qu’il a vécu. 
 C’est la même chose pour chacun de nous . Nous sommes appelés à raconter ce que nous vivons. Pas ce que vit l’autre , même si le témoignage d’à côté parait plus fort . Notre propre témoignage sera toujours plus puissant sortant de notre bouche que de la bouche d’un autre . Sur ce point , le Seigneur m’a souvent repris pour retenir ma bouche . Car j’ai souvent voulu rapporter un autre témoignage que le mien pensant qu’il parlerait plus . Une petite chose que j’ai vécue sera toujours plus parlante autour de moi qu’une grande chose que je n’ai pas vécue. C’est ainsi. 

Je ne vis rien.

  Impossible de dire une telle chose lorsque Christ vit dans un coeur. Être un chrétien , c’est être obligatoirement un témoin vivant. Vivre Christ , c’est le prêcher autour de moi. Prêcher Christ sans le vivre n’a aucun poids. Cela endort une assemblée avec des discours creux sans puissance. Si votre public ne comporte qu’un seule personne , vous observerez peut-être qu’elle ne vous écoute plus ou bien va se mettre à vous parler d’autre chose . Surtout si vous lui parlez de ce que vous ne vivez pas. Vous risquez même de la voir bailler. 

Ceci dans le cas où c’est vous qui parlez. Car si vous êtes celui qui écoute, alors vous allez vite vous ennuyer. C’est incontournable. Parler de ce qu’on ne vit pas est à mon goût sans saveur. Il n’y a pas de sel. Or Jésus a dit :  « vous êtes le sel de la terre. » (Matthieu 5 : 13) Ce n’est pas pour rien. 

Actes 4 : 20
« Car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu. »

J’aime ce texte qui dévoile cette passion pour Jésus au point de ne plus pouvoir se retenir d’en parler. C’est un zèle qui est poussé par l’amour . J’ai pas dit que l’amour donne des ailes mais plutôt du zèle . C’est comme une pression intérieure qui fait de nous des témoins. 
 Les disciples dans ce passage sont prêts à prendre de gros risques s’ils parlent. La prison ou la mort sont un danger pour eux.  Mais ils refusent de se laisser impressionner devant les menaces données au verset 17 du même chapitre : 
«  Mais , afin que cela ne se diffuse pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom là. »
Il faut en effet du courage pour être un témoin de ce qu’on vit . Ça ne sera pas toujours facile mais là récompense en est immense. Le Seigneur intervient pour soutenir ceux qui prendront ce risque . La suite au verset 29 à 31 est absolument magnifique et nous voyons ce que Dieu fait des menaces . 

Actes 4 : 29 à 31

« Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. »

Témoignons avec audace autour de nous avec la sagesse du Saint -Esprit en pensant que Dieu peut aller jusqu’à faire trembler les lieux. Il y a une immense puissance dans le témoignage des chrétiens. 

Si on prêche ce qu’on vit...

Si on prêche Christ comme sauveur , les gens viendront pour être sauvés.
Si on prêche Christ comme libérateur , les captifs viendront pour être libérés. 
Si on prêche Christ comme celui qui guérit , des malades seront guéris par nos mains. 
Si on prêche le pardon , les baptêmes, la foi ou un sujet qui révèle Christ, c’est ce que nous vivrons. Nous vivrons ce que nous prêcherons. 

Je me suis rendu compte à quel point l’on doit vivre ce que l’on prêche. Mais l’inverse est tout aussi valable. Nous devons prêcher ce que l’ont vit également. Cela va dans les deux sens. 
Un jour , une sœur me témoignait des miracles de sa vie en Christ et me faisait part de ses craintes d’en parler auprès d’autres personnes pourtant croyantes. Sa peur de ne pas être comprise ou d’être jugée l’empêchait de parler. Soit disant ses nouvelles révélations étaient trop grandes pour ses amis. Je lui suggérait de parler quand même et de témoigner sans crainte. Parler de ce qu’elle vivait avec le dosage et la direction du Saint - Esprit qui nous pousse à glorifier toujours plus le nom de Jésus dans nos bouches.


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