L'Evangile forcé ou l'évangile proposé ?

L’Evangile forcé ou l’évangile proposé ?

J’ai souvent pensé que notre façon de transmettre l’évangile devait être vue de près car il est si facile d’être maladroit. Cherchons ensemble comment faire passer cette valeur merveilleuse du salut. Nous ne devons pas mettre les hommes et les femmes au pied du mur mais simplement leur présenter la vérité.

La plupart d’entre nous a besoin de délicatesse. C’est normal car nous sommes des êtres sensibles. Certaines personnes auront besoin d’être bousculées mais c’est loin d’être une généralité.

Pour les dépressifs par exemple, mieux vaut ignorer leurs volontés car de toute façon façon il n’en ont plus. Les mettre devant leurs responsabilités sera pour eux salutaire. 

L’Insistance du Saint-Esprit.

2 Tim 4 : 1 et 2
« C'est pourquoi, devant Dieu et devant Jésus-Christ, qui va juger les vivants et les morts, et dans la perspective de sa venue et de son règne, je te le recommande solennellement : proclame la Parole, insiste, que l'occasion soit favorable ou non, convaincs, réprimande, encourage par ton enseignement, avec une patience inlassable. »

Bien sûr, ici ce verset nous montre le besoin d’insistance. Mais s’agit-il d’insister comme nous le pensons ? Regardons de plus près cette notion car notre façon de présenter l’évangile doit être perspicace mais jamais lourde. Mettre en porte à faux notre interlocuteur serait la formule qui pourrait lui donner l’envie de prendre ses jambes à son cou.

Le mot insister vient du grec « ephistemi » Ce mot a été trouvé 21 fois dans la bible mais il n’a été traduit qu’une seule fois par « Insiste ». La plupart du temps, voici comment il a été traduit : survenir, se présenter, apparaître, se jeter sur, et surprendre.

Je crois qu’il est bon de se dire qu’annoncer l’évangile doit rester une proposition et non un message forcé. L’évangile imposé n’est pas dans le plan de Dieu. C’est un abus spirituel lorsqu’on impose La Croix, Jésus ou son Royaume. Une démarche vers Jésus doit d’être personnelle et libre.

Il est bon de se rappeler que l’insistance du Saint -Esprit doit être différente de celle du monde. Le monde qui insiste ne laisse pas le choix. Il accule, oblige et met les gens au pied du mur. Jésus ne fait pas ça.

Nous sommes appelés à transmettre l‘évangile mais avec finesse, précision et délicatesse.

Venez à moi !

Jésus a dit : Venez à moi ! Il ne force personne à penser, à agir ou se comporter comme Lui. Adam et Eve en ont fait les frais. Ils étaient libres mais ont fait les mauvais choix. Dieu ne leur a pas dit : « Attendez, revenez ! » Ils ont dû quitter le jardin pour ne jamais revenir.

C’est pourquoi, lorsque nous proposons à quelqu’un dans la rue ou ailleurs de poser nos mains pour une guérison et que cette personne refuse, pas de forcing. Si nous annonçons Jésus par un signe miraculeux ou bien une simple parole, il n’y a pas de raison d’insister comme fait le monde qui cherche à convaincre.

Je crois que la meilleure façon d’être convainquant c ‘est justement ne pas chercher à convaincre.

Notion de Zèle.

Colossiens 1 : 28  « C'est ce Christ que nous, nous annonçons, en avertissant et en enseignant tout homme, avec toute la sagesse possible, afin de faire paraître devant Dieu tout homme parvenu à l'état d'adulte dans son union avec le Christ. »

Il y a ici trois termes qui sont parlants pour faire passer le message de l’évangile. Annoncer, avertir et instruire. Si nous annonçons la vérité, personne n’aura assez d’argument pour la renverser. Si nous avertissons les hommes de la résurrection de Jésus, nous ne faisons qu’obéir au Maître. Et si nous instruisons ceux qui sont dans l’ignorance, c’est de cette façon qu’ils seront attirés de venir vers Christ.

Pour moi, insister, c’est saisir chaque occasion qui se présente pour annoncer, avertir et instruire. Seulement dans le domaine de la proposition.

Notion de rappel.

2 Pierre 1 : 12 et 13
« Voilà pourquoi je ne cesserai de vous rappeler ces choses, bien que vous les sachiez déjà et que vous soyez fermement attachés à la vérité qui vous a été présentée. Mais j'estime juste de vous tenir en éveil par mes rappels, tant que je serai encore de ce monde.

2 Timothée 1 : 6
« C'est pourquoi je te le rappelle : ravive le don que Dieu t'a fait dans sa grâce lorsque je t'ai imposé les mains. »

Le rappel est pour moi une exhortation. C’est avant tout une suggestion. Une parole qui repousse la négligence ou l’oubli. Et je crois que beaucoup sont concernés et ont besoin de rappels qui vont les pousser à réfléchir sur leur condition. Dieu est patient et rappelle à l’homme ce qu’il doit faire.

Tâtonner pour trouver.

A la maison, mes enfants m’ont souvent dit que j’étais un trouveur. Lorsqu’un objet était perdu, c’est souvent moi qui l’ai retrouvé. Parfois une pantoufle, un livre ou une feuille importante.

Du coup, ils m’ont donné ce titre car retrouver était mon lot. Après réflexion, je me suis seulement dit que si je trouvais ce que je cherchais c’est que je ne cessais jamais de le chercher. Ce n’est qu’une fois retrouvé que je m’arrête de chercher.

Avec le Seigneur, il y a quelque chose de semblable. Nous sommes appelés à chercher Dieu et son Royaume. C’est le lot de tous les hommes. Sauf qu’il y en a qui ne le trouvent pas pour la simple raison qu’ils ne le cherchent pas. Nous devons donc suggérer cette recherche dans le cœur de tous ceux que nous allons croiser.

Je termine avec ces quelques versets qui résument la condition de l’homme et l’intention de Dieu.

Actes 17 : 24 à 27
« Dieu, qui a créé l'univers et tout ce qui s'y trouve, et qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n'habite pas dans des temples bâtis de mains d'hommes. Il n'a pas besoin non plus d'être servi par des mains humaines, comme s'il lui manquait quelque chose. Au contraire, c'est lui qui donne à tous les êtres la vie, le souffle et toutes choses. A partir d'un seul homme, il a créé tous les peuples pour qu'ils habitent toute la surface de la terre ; il a fixé des périodes déterminées et établi les limites de leurs domaines. Par tout cela, Dieu invitait les hommes à le chercher, et à le trouver, peut-être, comme à tâtons, lui qui n'est pas loin de chacun de nous. »