Les idoles.
Après un été passé à observer autour de moi ce qui se passe,
j’ai pu voir qu’un grand nombre d’entre nous ont visité beaucoup d’endroits
splendides dans notre beau pays. Châteaux, églises, musées, villages.
Mais quels lieux découvrons-nous lorsque nous faisons les touristes
?
Vers quels endroits tournons-nous notre admiration ?
Est-il juste d’aller visiter le patrimoine des œuvres d’arts
et monuments qui sont en vérité, des idoles pour beaucoup ? Il ne faut rien
toucher dans les musées, se taire dans les bâtiments religieux et regarder les
statues dans les rues des villages comme si des êtres célestes nous observaient
dans un silence fascinant. En tant que chrétiens, devrions-nous admirer de tels
lieux ou objets qui suscitent un respect si grand que cela en devient de l’idolâtrie
?
Cela fait beaucoup de questions mais je crois qu’il est bon
pour nous de regarder un peu en nous-même. Si nous n’estimons pas être les
idolâtres de tout ça, est-il possible de tomber dans le panneau sans rien voir
?
L’Admiration.
Admirer est pour moi une attitude qui appartient déjà à l’idolâtrie. Ce que j’admire, je le prends en photo, je le regarde sous toutes ses formes et j’en parle autour de moi pour en vanter les qualités, la beauté et surtout mon attachement. J’en deviens fier de l’avoir vu.
Lorsque je lève la tête devant une cathédrale ou un tableau
dans un musée cela ressemble parfois à une louange : Ouah, ah, oh, magnifique,
épatant, gigantesque, incroyable. Est-ce bien normal ? D’ailleurs, sur cette
expression : « incroyable » je reste étonné que l’on puisse
l’utiliser en tant que chrétien. En effet, un chrétien ne devrait pas pouvoir
dire une telle expression car la vie chrétienne normale est remplie de
miracles. Ce n’est donc pas « incroyable » au point que l’on ne
puisse pas le croire. La vie avec Christ est tout à fait croyable.
Psaumes 115 : 5 à 8
Il y a ici un texte magnifique qui nous révèle l’impact des
idoles dans nos vies.
« Leurs idoles sont de l'argent et de l'or, Elles sont
l'ouvrage de la main des hommes. Elles ont une bouche et ne parlent point,
Elles ont des yeux et ne voient point, Elles ont des oreilles et n'entendent
point, Elles ont un nez et ne sentent point, Elles ont des mains et ne touchent
point, Des pieds et ne marchent point, Elles ne produisent aucun son dans leur
gosier.
Les idoles sont des esprits qui agissent dans le monde
spirituel et parviennent à nous toucher si nous ne prenons pas garde. Elles
peuvent fermer nos bouches, fermer nos yeux et nos oreilles. Elles peuvent nous
détourner du bon chemin qu’est Jésus Christ.
Leur action n’est pas uniquement sur ceux qui les fabriquent
mais aussi sur ceux qui se confient en elles. Cela invite à la prudence. Est-ce
que je m’appuie sur Jésus concernant tous les détails de ma vie ou bien est-ce
que je me rassure avec mon argent, mon organisation, mon église, mon conjoint,
ma voiture ou mon chien qui comble la solitude de ma vie ? En quoi ou en qui je
me confie ?
Les idoles sont plus nombreuses que l’on pense et plus
subtiles qu’on ne l’imagine. Une idole est une chose qui prend plus de place
que Jésus dans mon cœur. C’est pour cela qu’il faut veiller sur nous-même.
Proverbes 4 : 23
« Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui
viennent les sources de la vie. »
Cet été, j’ai visité une personne âgée de ma famille dans sa
maison de village en Provence. Elle y vit seule aujourd’hui. Nous avons pu
parler de Jésus ensemble et elle a pu me dire à quel point elle souffrait de
problèmes aux jambes. Nous avons ainsi prié ensemble contre ses douleurs et ses
soucis de circulation. Je lui ai demandé depuis quand ces problèmes avaient
débuté et elle m’a précisé que tout avait commencé un jour en remontant de son
sous-sol. Lieu dans lequel elle n’allait que très rarement à cause des
escaliers dangereux et de ses 87 ans. Au fil de la conversation, elle m’a
invité à aller dans ce sous- sol pour visiter la collection de fossiles de son
fils décédé trente-cinq ans auparavant. Curieux de voir tous ces cailloux, j’ai
observé tout ça avec un peu d’admiration. Mais pas au point d’en faire une
idole. Elle m’a offert d’en choisir quelques-uns que je pourrais emporter chez
moi. Ce que je fis avec plaisir. Je pris quelques coquillages fossiles, environ
une poignée.
Sur le chemin du retour, quelque chose n’allait pas en moi.
Le Saint Esprit faisait vibrer dans mon cœur qu’il y avait un problème. Je
transportais une idole et je m’apprêtais à la prendre chez moi. Convaincu par
le Seigneur, je cédais et renonçais à ces cailloux. Je m’en suis débarrassé en
les jetant.
Pas question d’accueillir une idole chez moi, qu’elle soit
mienne ou à quelqu’un d’autre. Mais au fait, est-ce la même chose si l’idole
est mienne ou à quelqu’un d’autre ? Voyons ça de plus près.
Juges 10
: 16
« Et ils ôtèrent les dieux étrangers du milieu d'eux,
et servirent l'Eternel, qui fut touché des maux d'Israël. »
1 Samuel
5 : L’Arche de l’alliance et le dieu Dagon.
Il y a une histoire dans le livre de Samuel qui nous révèle
une vérité sur les idoles. Ce que représente la cohabitation entre ce qui est
pur et ce qui est souillé dans le monde spirituel.
Le peuple de Dieu qui se battait pour la terre promise,
s’est fait un jour voler l’arche de l’alliance. C’était pour les Israélites, la
maison de Dieu, leur force, leur raison d’être. Considérons en passant que nous
sommes cette maison spirituelle car il est écrit que nous sommes le temple du
Saint-Esprit. (1 Cor 6 : 19)
Ceux qui prirent l’arche de l’alliance firent une erreur grave : ils la mirent dans un temple appartenant à un dieu étranger, Dagon de son nom.
Ceux qui prirent l’arche de l’alliance firent une erreur grave : ils la mirent dans un temple appartenant à un dieu étranger, Dagon de son nom.
Les conséquences qui tombèrent sur les voleurs de l’arche
furent la désolation, la consternation et une maladie plutôt gênante : les
hémorroïdes.
V. 6 « La main de l'Eternel s'appesantit sur les
Asdodiens (les voleurs) et il mit la désolation parmi eux ; il les frappa
d'hémorroïdes à Asdod et dans son territoire. »
V.9 « Mais après qu'elle eut été transportée (l’arche),
la main de l'Eternel fut sur la ville, et il y eut une très grande consternation
; il frappa les gens de la ville depuis le petit jusqu'au grand, et ils eurent
une éruption d'hémorroïdes. »
Il y avait là ce qu’on peut appeler une incompatibilité
spirituelle. Conséquences de cela, beaucoup de problèmes pour ce peuple
ignorant sur la puissance et la présence Dieu.
Pourquoi Dieu aurait-il changé sur ce point ? Pouvons-nous
faire des compromis ou accueillir aujourd’hui dans nos maisons des objets qui
déshonorent notre Seigneur sans ouvrir la porte à des conséquences fâcheuses ?
Je ne crois pas. Dieu ne change pas et sa justice est toujours active.
Seulement aujourd’hui pour nous, elle se résout à La Croix.
Mais pour le peuple d’Israël, il fallait résoudre cette question par des sacrifices.
Mais pour le peuple d’Israël, il fallait résoudre cette question par des sacrifices.
1 Samuel 6 : 3
« Ils répondirent : Si vous renvoyez l'arche du Dieu
d'Israël, ne la renvoyez point à vide, mais faites à Dieu un sacrifice de culpabilité
; alors vous guérirez, et vous saurez pourquoi sa main ne s'est pas retirée de
dessus vous. »
Le sacrifice nécessaire pour nous libérer et nous guérir, c’est celui de Jésus sur La Croix. A condition bien sûr de nous repentir d’avoir introduit une idole et ensuite de s’en débarrasser. Un peu de ménage spirituel est nécessaire dans nos maisons en pierre comme dans la maison de notre cœur.
Le sacrifice nécessaire pour nous libérer et nous guérir, c’est celui de Jésus sur La Croix. A condition bien sûr de nous repentir d’avoir introduit une idole et ensuite de s’en débarrasser. Un peu de ménage spirituel est nécessaire dans nos maisons en pierre comme dans la maison de notre cœur.
Je crois que nous ne devrions pas hésiter à jeter ou brûler
un certain nombre d’objets dans nos habitations si leur nature ou leur origine
sont des horreurs pour Dieu. Et oui, c’est un des termes bibliques pour décrire
une idole. (Tow ´ebah en Hébreux)
Il y a des objets uniques qui peuvent représenter une valeur
sentimentale excessive. C’est donc une idole. Une photo ou un chapeau, une
brosse à cheveu de la grande mère ou la montre d’un grand père. Sommes-nous capables
d’y renoncer facilement ? Ces objets ne prennent-ils pas trop de place dans nos
cœurs ? A vous de voir.
Puis, il y a les objets qui n’ont pas vraiment de rôle
d’idole et qui en sont pourtant le canal. La télé par exemple peut être une
idole pour quelqu’un mais pas pour une autre personne. C’est un objet banal et
impersonnel. Je peux donc en avoir une, même si elle a été une idole pour un
autre. Ce n’est pas la télé l’idole mais le fait de la regarder sans mesure.
Autre exemple avec l’alcool. Ce n’est pas la bouteille qui
est une idole mais le fait de ne pas se maîtriser pour en boire l’intérieur.
Il y a donc pour ainsi dire deux sortes d’objets chez nous.
Les impersonnels et les pièces uniques représentant une personne ou une
histoire.
Enfin, il y a les objets qui sont de manière évidentes une incompatibilité avec une vie engagée avec Jésus. Ceux qui ont directement un caractère spirituel étranger au royaume de Dieu. Les premiers chrétiens des Actes ont su prendre des solutions radicales pour nettoyer leurs maisons après s'être repentis.
Enfin, il y a les objets qui sont de manière évidentes une incompatibilité avec une vie engagée avec Jésus. Ceux qui ont directement un caractère spirituel étranger au royaume de Dieu. Les premiers chrétiens des Actes ont su prendre des solutions radicales pour nettoyer leurs maisons après s'être repentis.
Actes 19
: 18 à 20
« Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent. C'est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. »
« Plusieurs de ceux qui avaient cru venaient confesser et déclarer ce qu'ils avaient fait. Et un certain nombre de ceux qui avaient exercé les arts magiques, ayant apporté leurs livres, les brûlèrent devant tout le monde : on en estima la valeur à cinquante mille pièces d'argent. C'est ainsi que la parole du Seigneur croissait en puissance et en force. »
L’apôtre Paul et Barnabas ont été pris en
idolâtrie parce qu’ils avaient guéri un infirme. Le peuple voulu offrir des sacrifices avec des taureaux et des guirlandes cérémonielles en leur honneur.
idolâtrie parce qu’ils avaient guéri un infirme. Le peuple voulu offrir des sacrifices avec des taureaux et des guirlandes cérémonielles en leur honneur.
Paul dut les recadrer pour tourner leurs regards vers le
créateur plutôt que vers la créature. Une belle idée pour nous : ramener
toujours notre admiration, notre louange et notre cœur vers l’auteur de notre
foi : Jésus. Paul leur dit donc :
Actes 14
: 15
« Ô hommes, pourquoi agissez-vous de la sorte ? Nous
aussi, nous sommes des hommes de la même nature que vous, et, vous apportant
une bonne nouvelle, nous vous exhortons à renoncer à ces choses vaines, pour
vous tourner vers le Dieu vivant, qui a fait le ciel, la terre, la mer, et tout
ce qui s'y trouve. »
Je dirai donc pour terminer : à nos balayettes ! Que tout ce qui est en nous et chez nous soit honorable pour le Roi des Rois.
Je dirai donc pour terminer : à nos balayettes ! Que tout ce qui est en nous et chez nous soit honorable pour le Roi des Rois.
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