La faille



Ephésiens 5 : 10

"Examinez ce qui agréable au Seigneur, et n'ayez rien de commun avec les œuvres stériles des ténèbres , mais plutôt, dénoncez-les".

Les travers, défauts ou faiblesses humaines sont tout à fait visibles dans notre société. Pourquoi donc est-il si difficile d’en parler aux personnes concernées ? Nous observons que la tendance actuelle est de ne rien dire à personne car « chacun est soi-disant libre ». Je parle ici de sujets mineurs mais qui font tout de même notre quotidien. En effet certaines failles de nos vies semblent sans trop d’importance car, me direz-vous, il n’y a pas mort d’homme. Mais Jésus ferme-t ’il les yeux devant la négligence, le retard, l’oubli ou l’indifférence ? Entre Chrétiens, peut-on penser autrement devant nos points de vue différents et seulement constater que certains d’entre nous ne sont plus fiables ? Le monde, lui, choisit de fermer les yeux car celui qui voit devra gérer ce qu’il a vu.

Et sans Jésus, il n’y a pas de solution. Lui seul peut nous montrer comment se défaire de tout ce que l’on pourrait qualifier de « pas grave ». J’aimerais parler dans cet article de ces failles humaines qui sont toujours là malgré notre vie « chrétienne. » Comment les détecter et surtout comment les éliminer ? Voyons ensemble ce que la parole nous propose sur ces failles.
Chaque être humain a ses faiblesses me direz-vous. Pour l’un, c’est le bas qui blesse et pour l’autre c’est son talon d’Achille. Certains diront que nul n’est parfait tandis que d’autres proclameront : « Errare humanum est ». (Expression latine disant que l’erreur est humaine) remarquons en passant ce que nous dit la suite latine : « persevare diabolicus est » qui veut dire : persévérer (dans son erreur) est diabolique. Cela fait réfléchir.
Que dire de nos failles devant Jésus ? Sont-elles admissibles ? Peut-on les accepter et baisser les bras ? Pendant qu’une partie des hommes se justifient, d’autres culpabilisent. Heureusement, il y a aussi ceux qui se repentent et là tout change. 
Mais hélas pour beaucoup ce n’est pas le cas. Les failles persistent et les concernés parviendront même à ne plus voir leurs propres taches. Beaucoup les acceptent en disant : « on ne se refait pas. »
Ce sont des défauts que l’on trouvera en abondance dans le monde mais hélas trop souvent dans la sphère chrétienne. Est-ce normal ? Interrogeons-nous sur le traitement de ces imperfections qui nous dérangent. D’ailleurs, plus souvent chez les autres que sur nous-même. Quel drôle d’hasard. J’aimerais également dans cet article, tenter une mise en lumière de ces questions. Ceci, afin que nos yeux s’ouvrent davantage sur ces failles qui ne font pas partie du Royaume de Dieu. Loin de moi l’idée d’accuser qui que ce soit mais plutôt de faire face à ces notions pénibles qui nous ralentissent.

La négligence.



Daniel 6 : 4 et 5
« Daniel lui-même surpassait les chefs et les satrapes(gouverneurs), parce qu’il avait en lui un esprit supérieur, et le roi pensait à l’établir sur tout le royaume. Alors les chefs et les satrapes cherchèrent un motif pout accuser Daniel en ce qui concernait les affaires du royaume. Mais, ils ne purent trouver aucune occasion, ni aucune erreur, parce qu’il était fidèle et qu’on ne trouvait chez lui ni négligence, ni erreur. »

J’ai souvent entendu cette expression : « Non à la perfection et oui à l’excellence ! » Ne pensez-vous pas que dire cela pourrait fermer la porte à Jésus qui est parfait en nous ? Car son Esprit en nous est absolument parfait. Il ne possède aucune faille et sa direction est parfaite.
En Lui, nous sommes comme Daniel qui avait reçu un esprit supérieur. En Lui, nous sommes sans cette brèche qu’est la négligence et qui perturbe beaucoup de monde. Jésus nous a dit : « Soyez parfait ! »

Matthieu 5 : 48
« Soyez donc parfait comme votre père céleste est parfait. »

Jacques 1 : 4
« Mais il faut que la patience accomplisse une œuvre parfaite, à fin que vous soyez parfait et accompli, et qu’il ne vous manque rien. »

IL est donc tout à fait possible de marcher selon sa perfection. Nous devons y tendre plutôt que de nous en éloigner. Nous sommes imparfaits mais Jésus est parfait en nous. Ne négligeons pas une telle vérité.
La négligence, hélas, invite d’autres tares telles que le « retard », « l’oubli » ou la « non fiabilité ».

La vente de mon lustre. 




Pour imager les conséquences de la négligence, laissez-moi vous raconter brièvement une situation que j’ai choisi comme exemple.
Désireux de renouveler notre lustre du salon, nous l’avons mis en vente sur le net pour quelques euros. Au bout de quelques temps, une personne intéressée nous propose de venir le chercher étant d’accord sur le prix. Au moment venu, le premier lapin arrive : une excuse rapide dans le téléphone simulant un embouteillage. Le deuxième rendez-vous se met en place un peu plus tard et là, le deuxième lapin : une panne de voiture. A partir de là, ne comprenant pas la démarche de la personne, nous n’avons pas donné suite pour lui donner d’autres rendez-vous. Quelques temps après vient une autre personne qui prend également rendez-vous, se présente au bon moment et conclut l’affaire. Parfait me direz-vous. Sauf que cette deuxième personne était la même que la première. En effet, elle avait dû changer de nom sur le site de vente pour finalement continuer sa démarche car elle n’était plus crédible. Ses lapins ne la rendaient plus fiable. Tout cela pour enfin venir chercher ce lustre qui l’intéressait tant.
Les excuses données étaient -elles vraies ? Difficile à savoir. Quoi qu’il en soit, cette personne n’était plus fiable. Sa solution était de changer son nom pour continuer.
Voilà qui est intéressant. N’en est-il pas de même pour notre vie avec Christ ? Notre identité a changé car nous ne sommes plus cette personne non fiable d’autrefois. Nous portons un nouveau nom : celui de Jésus qui fait de nous quelqu’un de fiable. 

Le retard.


Le retard serait-il attribué à une catégorie d’hommes ? Y a-t-il une race plus apte à ce défaut ou s’agit-il d’une éducation ? A vous de voir mais je crois que personne n’est épargné ; si on néglige l’heure, on est en retard. Je connais un couple de personne qui fonctionne ainsi. Elle, n’a jamais su être à l’heure tandis que lui, l’a toujours été. Ce qui est surprenant c’est que madame porte une montre et que monsieur n’a jamais supporté cette chose au poignet. Amusant ou agaçant ? Ça dépend me direz-vous de quel côté on se trouve. Si on est celui qui attend ou celui qui fait attendre. Êtes-vous heureux lorsqu’on vous fait attendre à un rendez-vous ? Je ne crois pas.

Mais Dieu Lui-même serait-il en retard dans ce qu’il promet ? 

2 Pierre 3 : 9
« Le Seigneur ne retarde pas l’accomplissement de sa promesse, comme quelques-uns le pensent. »

Romains 4 : 21
« Ce que Dieu a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir. »

Nous voyons bien ici que Dieu n’est pas en retard. Je parle ici du fait que nous aussi nous pouvons promettre quelque chose à quelqu’un mais doit-on faire attendre inutilement les personnes ?
Par exemple, faire une promesse à un enfant et ne pas l’accomplir revient à lui présenter que nous ne sommes pas fiables. De plus, vous observerez comme moi que si on attend trop, on finit par oublier ce qu’on a promis. 

La non fiabilité.


Voici la faille qui va laisser l’être humain tout seul. Car en effet, si nous ne sommes pas fiables, les autres ne voudront plus nous écouter. Jésus en nous est justement tout le contraire. Il est fiable, il est le rocher solide sur lequel nous pouvons tout construire. Imaginons qu’une personne vous propose de venir vous récupérer en voiture pour vous amener à l’aéroport. Vous avez effectivement un avion à prendre et la question du parking voiture est résolue puisque votre ami va vous déposer. Le problème c’est qu’il a oublié de venir et ne vous a donc pas prévenu. Sous pression, vous appelez un taxi et durant le trajet, stressé par la montre, vous bénissez votre ami dans toutes les langues. Plus tard, lorsque vous le revoyez, celui-ci esquive une explication un peu trop tirée par les cheveux pour vous. Bref, votre grand cœur lui pardonne. Mais seriez-vous prêt à lui faire à nouveau confiance la prochaine fois que vous prendrez l’avion ?
C’est toute la question de la fiabilité. La confiance perdue peut-elle se rattraper ? 

Nombres 23 : 19
« Dieu n’est pas un homme pour mentir, ni fils d’Adam pour avoir du regret. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? C’est qu’il a déclaré, ne le maintiendra-t-il pas ? »

Heureusement, le modèle de Jésus en nous va traiter la question de la fiabilité. Si nous avons perdu la confiance des autres, il est alors possible de leur montrer que notre vie avec Christ a opéré des changements. Être en Christ, c’est devenir fiable, être à l’heure lorsque on a promis de venir et éliminer la négligence.

Moi, je pense pas comme toi !


Phil 3 : 15
« Nous tous donc qui sommes des hommes faits, ayons cette pensée, et si sur quelques points vous avez une pensée différente, Dieu vous révélera ce qu’il en est. »

Voilà une expression à étudier de près. L’Apôtre Paul nous montre la direction sur le fait d’avoir une opinion ou une pensée différente. C’est pour moi ici, une faille d’un autre genre. Beaucoup d’entre nous se réfugient dans cette phrase pour ne pas remettre en question leurs idées. Ou tout simplement pour ne pas provoquer l’autre qui pense autrement. Faut-il laisser nos frères dans l’ignorance si nous marchons dans la vérité ? 

1 Cor 1 : 10
« Je vous exhorte, frères, par le nom de notre seigneur Jésus-Christ : tenez tous le même langage, qu’il n’y ait pas de division parmi vous, mais soyez en plein accord dans la même pensée et dans la même opinion. » 

Paul s’adresse ici à l’Eglise. Cela semble utopique d’avoir une même opinion. Et pourtant, n’est-ce pas ce que le Seigneur attend de ses enfants ? Bousculer nos certitudes avec la vérité est une difficulté pour chacun. Combien d’entre nous refusent de remettre en question des sujets bibliques bâtis sur une tradition ou une habitude ? 

Phil 2 : 2 et 5
« Mettez le comble à ma joie afin d’avoir une même pensée, ayez un même amour, une même âme, une seule pensée...

Ayez en vous la pensée qui était en Christ Jésus. »

La maison au bord de l’eau.

Dans le journal télé, je suis tombé sur une info parlante. Dans les îles du pacifique, une série d’ouragans a détruit un grand nombre de maisons en bord de mer. Après observations, les scientifiques ont constaté une montée du niveau de la mer dans cette région. Ainsi, les autorités locales ont décidé d’interdire toute construction dans cette zone côtière. Un monsieur, dépité devant sa maison ravagée et entièrement détruite, annonçait à la caméra que pour lui, c’était impossible d’aller ailleurs. De ce fait, le gouvernement lui conseillait de faire une autre maison à l’intérieur des terres mais pas ici. Sur ces paroles, celui - ci répondit que s’il faisait cela, il mourrait. Il expliquait avoir toujours vécu ici, et cela ne pouvait pas changer. Lui demander de vivre ailleurs était pour lui, signer son arrêt de mort. Il voulait donc reconstruire sa maison au même endroit.
N’est-ce pas croire à un mensonge que de penser ainsi ? Depuis quand, changer de maison assure la mort d’un homme ? Donner foi à de telles croyances enferme les hommes dans une voie sans issue. Comment renverser les raisonnements qui donnent foi aux mensonges ?

Difficiles de bousculer ce qu’on a cru pendant des années bien que mensonger. J’ai cru moi même pendant longtemps que le mois de septembre était le mois ou j’attrapais un rhume ou une angine. Le jour où j’ai compris que c’était un mensonge, par la grâce de Dieu, le fléau s’est arrêté.
Seule la pensée de Christ est vraie, fiable et représente notre modèle de vie.

L’oubli ou l’indifférence.


Voici encore deux autres faiblesses humaines. Toujours aussi blessantes et se glissant subtilement dans beaucoup de raisonnements.
Je donne ici un exemple de prêt d’argent mais le principe reste le même lorsque nous prêtons un outil, un téléphone ou une voiture. Comment gérons-nous la question du prêt ?

Un jour, une amie me devait environ 50 euros. Il est bon de se rendre service quand on peut et de régler ses dettes également. La notion de donner est différente de celle de prêter. Mais pour certains, prêter ou donner, semble être deux actes identiques. Du coup pendant plusieurs semaines cette amie oubliait à chacune de nos rencontres de rembourser sa dette. Sa réponse était toujours la même quand je lui en parlais : « Ah oui, c’est vrai, je te dois 50 euros, j’ai oublié. » cela ne semblait pas trop l’embarrasser, c’était presque naturel d’oublier et cela paraissait seulement être un problème pour moi, pas pour elle. Sa conscience ne la troublait pas. La dette a un peu trainé en longueur avant d’être remboursée mais j’ai appris quelque chose de cette situation : on ne se débarrasse pas de ses amis. Si on est ami avec l’oubli, la négligence le retard ou l’indifférence, ils ne disparaîtront pas tout seul de notre vie.

Si l’on veut progresser et éradiquer les failles qui nous tiennent encore captifs, il est nécessaire d’en faire nos ennemis numéro un. Ainsi la victoire sera manifeste sur ces tares dans lesquelles beaucoup de démons agissent.
Prenons en dégoût la négligence, le retard, les fausses excuses, l’oubli, l’indifférence et d’autres faiblesses qui n’honorent pas Seigneur et ne correspondent pas aux valeurs du Royaume de Dieu.


1 Tim 4 : 15 et 16
« Applique-toi et sois tout entier à cette tâche, afin que tes progrès soient évidents pour tous. Veille sur toi-même et sur ton enseignement, avec persévérance. Car en agissant ainsi, tu sauveras et toi-même et ceux qui t’écoutes. »

Nous sommes donc appelés à progresser. Que nos progrès soient tels que nos amis et nos familles soient touchés par un tel changement. Oserions-nous demander à nos frères et sœurs dans la foi, si nos progrès sont évidents pour eux ? Peut-être que nous pourrions essayer. Notre égo ne s’en portera que mieux lorsque nous savons que le Seigneur fait grâce aux humbles.

1 Pierre 3 :8
« Enfin, ayez tous la même pensée, les mêmes sentiments. Soyez remplis d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. »

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