C'est quoi le désert ?
Qui
peut dire qu’il n’a pas traversé dans sa vie une période de désert ? Comment
traverser ces moments douloureux et comment en sortir ? Est-ce normal quand on
est chrétien ? Faut-il se remettre en question dans cette phase délicate où
comme par définition, nous y sommes relativement seul ?
Et
pourtant, le Saint-Esprit a emmené Jésus dans le désert. Une fois sur place, Satan
est venu le tenter. En est-il de même pour nous ? Devons - nous accepter d’être
un temps dans le désert ?
Luc
4 : 1 et 2
«
Jésus, rempli de l'Esprit Saint, revint du Jourdain et le Saint-Esprit le
conduisit dans le désert où il fut tenté par le diable durant quarante jours. »
Que
trouve- t-on dans le désert ? Nous pouvons constater la même chose sur le plan
terrestre comme sur le plan spirituel. Beaucoup de points communs. Je vais me
pencher sur quatre éléments que l’on y trouve. Les serpents, les scorpions,
l’absence d’eau et un rocher. Voyons ensemble ce que la parole nous présente.
Deutéronome
8 : 15
«
Prends garde de ne pas céder à l'orgueil et d'oublier l'Eternel ton Dieu, qui
t'a fait sortir d'Egypte, du pays où tu étais esclave, qui t'a conduit à
travers ce vaste et terrible désert peuplé de serpents venimeux et de
scorpions, dans des lieux arides et sans eau où il a fait jaillir pour toi de
l'eau du rocher le plus dur. »
Les
serpents.
Il
y a d’abord le serpent (Satan) puis viennent ensuite, les serpents, ses
enfants. Et oui, aussi étonnant que cela paraisse, Satan a une descendance.
Il
a des enfants qui produisent les mêmes œuvres que lui. Ce ne sont pas les
démons car ceux-ci sont des anges déchus comme lui. Mais plutôt des hommes et
des femmes qui ont suivi la voix de la perdition entraînés par ses mensonges.Jésus nous parle de cela dans l’évangile de Jean. Mais voyons d’abord le début de l’histoire avec le serpent face à Eve.
Genèse
3 : 15
«
Je susciterai l'hostilité entre toi-même (Satan) et la femme (Eve), entre ta
descendance et sa descendance. Celle-ci t'écrasera la tête, et toi, tu lui
écraseras le talon. »
Nous
voyons bien qu’Eve a une descendance mais que le serpent aussi. De qui
s’agit-il ? Jésus nous l’explique dans son face à face avec les pharisiens.
Jean
8 : 44
«
Votre père, c'est le diable, et vous voulez vous conformer à ses désirs. Depuis
le commencement, c'est un meurtrier : il ne se tient pas dans la vérité, parce
qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il ment, il parle de son propre fond,
puisqu'il est menteur, lui le père du mensonge. »
Satan
est le père du mensonge. S’il est père, c’est qu’il a des enfants. Ses enfants,
ce sont les religieux nous dit Jésus. Ils se disent dans le camp de Dieu mais
ne connaissent pas Jésus son fils. La descendance du diable, ses fils, sont
ceux qui ne reconnaissent pas Christ dans sa gloire. Ici, ce sont les
Pharisiens et aujourd’hui, ce sont tous les religieux qui se dressent contre la
véritable Église céleste. Ceux qui servent et conservent la tradition plutôt
que la vérité de l’Esprit et de la parole de vie.
Pour
avoir une descendance, il faut une semence. Dans le verset de la genèse, c’est le
même terme hébreu pour désigner les deux : descendance et semence. La semence
du diable pour avoir des fils, c’est tout simplement le mensonge. Il est le
père du mensonge.Eve aura elle aussi une descendance, comme pour Abraham. C’est ici une image de l’Eglise qui sera elle aussi porteuse de semence. L’Epouse de Christ porte la semence de la vérité. Ce sont les paroles de Jésus.
Pour résumer : la semence du diable, c’est le mensonge et la semence de Jésus, c’est la vérité.
« Ecoutez bien ceci : il est vrai que je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et d'écraser toutes les forces de l'Ennemi, sans que rien ne puisse vous faire du mal. »
L’ordre
donné par Jésus aux disciples est clair. Écraser les serpents et les scorpions
et annoncer la vérité. Gagner sur eux. C’est le même ordre donné à Eve : «
Celle-ci t'écrasera la tête, et toi, tu lui écraseras le talon. » Genèse 3 : 15
Eve
et sa postérité, c’est une image de l’Eglise. Elle a a pour devoir d’écraser
l’ennemi. Précisément « la tête ». Ce qui produit la mort. Nous remarquons en passant que Satan lui aussi a le droit d’écraser mais seulement le talon. Il peut blesser car c’est son but. Le terme d’écraser se traduit aussi par : viser. Satan peut en effet nous viser lorsque nos talons touchent le sol. Le talon, c’est le premier point d’impact qui touche le sol. Pas moyen de faire autrement à moins de savoir voler. Mais avec Jésus, il y a toujours une solution. « Viser le talon » est une expression qui nous emmène vers la suivante : « quand nous marchons par la chair ». C’est une image de ce qui est terrestre et qui nous ramène à notre ancienne nature charnelle. Dans Genèse 3 : 14 « Satan mange la poussière. » Encore une vision du terrestre. Manger la terre, c’est communier avec Satan et lui laisser un accès d’attaque. Lorsque nous marchons par la chair, Satan trouve le moyen de nous blesser. Lorsque nous marchons par l’Esprit, nous lui écrasons la tête et nous sommes vainqueurs. Seule notre mort et notre vie en Christ lui ôte la possibilité de nous toucher. Mourir à soi c’est vivre d’en haut et ne rien laisser au diable qui veut nous viser ou nous détourner. N’oublions pas, il rode comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. (1 Pierre 5 : 8)
Ephésiens
4 : 27
«
Ne donnez aucun accès au diable. »Nous devons veiller bien sûr et pour cela nous avons reçu des armes.
En voici une, afin de couper l’herbe sous les pieds de ce maudit serpent :
1
Jean5 : 18
«
Nous savons que celui qui est né de Dieu ne commet pas le péché qui mène à la
mort, car le Fils de Dieu le protège. Aussi le diable ne peut-il rien contre
lui. »
Si
nous marchons par l’Esprit, la promesse est là : Jésus nous protège.
« Quant à toi, fils d'homme, ne les crains pas, et ne crains pas leurs paroles, bien que tu sois au milieu d'orties et de ronces et que tu habites avec des scorpions. Ne crains pas leurs paroles et ne tremble pas devant eux, car c'est une communauté rebelle. »
Je
ne serai pas très long au sujet des scorpions. Ils sont dans le même camp que
les serpents. Ils se nourrissent également du mensonge. Si vous avez déjà
marché dans les orties ou les ronces, le souvenir vous est suffisant pour ne
pas vouloir y retourner. Ce passage nous dit qu’ils profèrent des paroles,
plutôt piquantes. Ils sont rebelles au Seigneur et ne se nourrissent pas non
plus de la vérité. Ils sont agressifs et méchants. Jésus nous dit dans Luc 10 :
20 que ce sont des esprits mauvais contre lesquels nous nous battons. Ils
passent par la bouche de discoureurs ennemis de Jésus-Christ. Ne nous laissons
pas impressionner par leurs piquants et leur venin. Jésus les a vaincus à La
Croix.
Deutéronome
8 : 15
«
Dieu t'a conduit à travers ce vaste et terrible désert peuplé de serpents
venimeux et de scorpions, dans des lieux arides et sans eau ... »
Il
y a deux eaux que l’homme peut boire. L’eau de la terre et l’eau du ciel. L’eau
de la terre, c’est tout ce qui peut nous contenter un temps ici-bas. La
nourriture, nos loisirs, nos passions, nos amis, nos familles. Tout ce que nous
pourrons consommer mais qui reste éphémère. Car tout passe et rien ne dure sur
cette terre que nous sommes en train d’épuiser. L’homme sans Christ cherche sur
la terre une eau qui va le contenter. Mais il n’y en a pas.
L’eau
du ciel, c’est celle qui vient d’en haut. Celle qui nous comble comme pour la
Samaritaine. C’est Jésus-Christ lui-même.
Jean
4 : 13 et 14
«
Celui qui boit de cette eau, reprit Jésus, aura de nouveau soif. Mais celui qui
boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif. Bien plus : l'eau
que je lui donnerai deviendra en lui une source intarissable qui jaillira
jusque dans la vie éternelle. »
Un
article plus complet détaille mieux cet exemple. (Voir dans le blog : les deux
eaux.)
2
Samuel 22 : 3
«
Dieu est mon rocher, où je trouve un abri, Mon bouclier et la force qui me
sauve, Ma haute retraite et mon refuge. O mon Sauveur ! tu me garantis de la
violence. »
Dieu
est notre rocher, notre appui en tout temps. Il est notre force, notre refuge
dans la difficulté. Celui qui nous sortira du désert. C’est Lui notre salut,
notre secours et notre solution en tout.
Et
comme le Père et le fils ne font qu’un (Jean 10 : 30) nous allons voir que
Jésus lui-même est ce rocher divin qui nous donne à boire.
1
Cor 10 : 1 à 4
«
Car il ne faut pas que vous ignoriez ceci, frères : après leur sortie d'Egypte,
nos ancêtres ont tous marché sous la conduite de la nuée, ils ont tous traversé
la mer, Ils ont donc tous, en quelque sorte, été baptisés « pour Moïse » dans
la nuée et dans la mer. Ils ont tous mangé une même nourriture spirituelle. Ils
ont tous bu la même boisson spirituelle, car ils buvaient de l'eau jaillie d'un
rocher spirituel qui les accompagnait ; et ce rocher n'était autre que le
Christ lui-même. »
Il
n’y a ici aucun doute sur le sens de cette eau céleste et de ce rocher. Jésus
est ce rocher que nous trouvons dans le désert. Tout peut manquer dans ces
périodes éprouvantes de la vie. Mais quand Jésus est là, il ne nous laisse
jamais. Il nous l’a promis. Dans les difficultés désertiques de nos vies, il
nous donnera tout ce qui est bon pour notre quotidien. Son Esprit- Saint nous
donne chaque jour de quoi être désaltérés et nourris des paroles de vie. Il est
le rocher, la source d’eau qui jaillit en nous. Il est notre force pour tenir
contre les ruses du diable. Il est la vérité qui va écraser les serpents et les
scorpions. Il est notre victoire dans ce lieu qu’on appelle désert. Il nous
donne à boire de l’eau qui vient des sources de son royaume. Dans des lieux
arides, notre regard sera différent de celui du monde car sa présence n’en fera
plus un désert.
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