Révélation ou obéissance ?

 


Révélation ou obéissance ?

 Que ce soit pour nous ou pour les autres, nous observons que tous les chrétiens n’ont pas les mêmes conclusions dans leur vie. C’est comme s’il y avait plusieurs réponses possibles pour une même situation. Comment est-ce possible qu’il y ait plusieurs réponses ? Pourquoi certains n’ont pas d’éclairage sur un sujet alors que d’autres ont reçu des révélations qui sont comme des évidences pour eux ?

Je donne ici un exemple pour que chacun saisisse bien de quoi nous parlons dans cet article.

Imaginons qu’un chrétien continue de voler dans les magasins comme il le faisait dans son ancienne vie sans Christ. Plusieurs frères lui ont expliqué tant bien que mal que ce n’est pas possible de continuer mais il répond toujours que pour lui ce n’est pas un problème. Il trouve d’ailleurs que c’est plutôt bien car avec le fruit de ses récoltes, il aide plusieurs personnes démunies. Pas vu pas pris.

Doit-on attendre qu’il reçoive la révélation de ce péché ? Faut-il essayer de le convaincre ? Faut-il fermer les yeux et laisser le Saint-Esprit le convaincre ?

Certains diront même qu’il ne pèche pas puisque pour lui, il n’est pas convaincu de péché.

J’ai pris ici un exemple plutôt facile à comprendre et qui nous semblera évident. Ce contexte nous parait peut-être improbable, mais pourtant. Si on le transpose sur d’autres thèmes, le fonctionnement sera le même.

Imaginons la même question avec des sujets comme l’IVG, la pornographie, l’alcool, le tabac ou les blagues grivoises. Ou bien simplement, toutes les œuvres de la chair que l’on va trouver dans Galates 5.

 Galates 5 : 19 à 21

« Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’inconduite sexuelle, l'impureté, la débauche, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. »

 Doit-on attendre d’être convaincu pour ne plus pratiquer ces choses ? Est-ce que nous pouvons intervenir dans la vie de nos frères et sœurs ? Ce qui revient à dire comme Caïn : Suis-je le gardien de mon frère ?

 Conviction ou foi ?

 Une fois de plus, notre guide est dans les paroles Jésus. Le Saint-Esprit s’est révélé également aux auteurs de la bible pour nous montrer le chemin de la vérité. Le modèle de conduite se trouve dans les écritures qui nous dévoilent le cœur de Dieu et de son fils Jésus-Christ.

Voyons ce que Paul nous dit sur nos actes devant Dieu :

 Romains 14 : 23

« Tout ce qui n’est pas le fruit d’une conviction est péché. »

 Trop de chrétiens se justifient dans leur faute en disant que tant qu’ils ne sont pas convaincus qu’une chose soit mauvaise, ils peuvent continuer de la pratiquer. Mais regardons mieux ce que veut dire ce verset.

Une erreur ou une déformation de la parole s’est glissée ici. En effet, si l’on regarde de plus près, ce n’est pas uniquement le mot conviction qu’il faut lire mais plutôt « conviction de foi ». Dans de nombreuses traductions, on trouvera le mot « foi » seulement ou bien « approuvé par Dieu » ou encore « résultat de la foi ».

Nous savons que la foi vient de ce que l’on entend et ce que l’on entend vient de la parole de Christ. (Romains 10 : 17)

Donc, nous pouvons dire que Paul nous dévoile que nos actes doivent être le résultat de la foi en Christ. Et non le résultat d’une simple conviction. D’ailleurs, le monde sans Dieu agit aussi selon ses convictions. Est-ce bon pour autant ? Certainement, mais seulement sur le plan terrestre.

Aucune œuvre sans Christ sur la terre ne peut nous sauver ou nous justifier.

 Obéis un point c’est tout !

 

Mes parents me disaient cela lorsque j’étais enfant. Ce n’est bien sûr, pas la meilleure des directives s’il n’y a pas les explications qui vont avec.

Mais en tant que disciples, nous sommes appelés à obéir à la parole. Non pas obéir comme un esclave qui n’a pas le choix mais obéir parce qu’on se sent gardé par notre créateur. Simplement parce que nous aimons notre Père céleste et que nous savons que s’il nous demande quelque chose dans sa parole, c’est pour notre bien.

C’est le Saint -Esprit qui nous convainc et nous devons agir avec obéissance à ce qu’il nous dit. Je dirais même une obéissance aimante plutôt qu’une obéissance qui attend un verdict sévère. Dieu nous aime avant tout.

 2 Timothée 3 : 16, 17

« Toute l’Ecriture inspirée de Dieu, est utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. »

 Voilà une parole qui nous montre à quel point nos agissements doivent être fondés dans les écritures.

Dans bien des cas, nous n’avons rien qu’à obéir. Même si l’on ne comprend pas encore toute la portée de ce qui nous est demandé. Donnons foi dans les directives du Seigneur en croyant qu’elles sont bonnes pour notre vie.

 Prise de courant.

 Lorsque j’avais environ 8 ans, je trouvai dans la ferme familiale, un fil électrique d’environ 50 cm avec une prise à brancher sur l’une des extrémités. L’autre extrémité avait été dénudée. Appartenant probablement à un vieil appareil électro-ménager, le fil avait été coupé de son moteur dans le but d’être jeté à la décharge. Sauf que ce n’était pas fait et qu’il trainait au fond du bazar de la ferme. Ne sachant pas à quoi cela servait, je courus voir mon père pour le lui demander : dis papa, ça fait quoi si je branche ça ? Levant les bras au ciel, il me dit : Malheureux !! Ne fais pas ça, va le ranger.

Il n’y eut bien sûr aucune autre explication. Je devais obéir un point c’est tout.

Conviction ou obéissance ? Là était la question !

Ce ne fut ni l’un ni l’autre. Je suivis mon instinct primaire et filai dans la maison avec un air innocent de premier ordre.

Puis, une petite voix se fit entendre : « tu n’as qu’à essayer discrètement, personne ne te verra. »

Ce que je fis illico. Evidemment, au moment où je branchai l’objet du délit dans une prise murale, une flamme bleue sortit du mur pour faire ensuite sauter le compteur électrique. Mon père me poursuivit dans les vignes pour une fessée que je tentai à tout prix d’éviter. Mais ce fut sans grand succès pour ma fuite.

Ce jour-là, j’appris une grande leçon : Il n’était pas nécessaire d’être convaincu pour obéir. Une grande leçon pour ma vie future avec cette histoire qui aurait pu mal se finir mais qui encore aujourd’hui me parle beaucoup.

 Les yeux brouillés.

 Le problème, c’est notre vision des choses. Certains ne voient rien et vont dans le mur. Comment est-ce possible de ne pas saisir ce que Dieu veut nous montrer dans sa parole ? Car la plupart du temps, comme mon père terrestre dans l’exemple, il veut nous protéger.

Les idoles nous bouchent la vue. Voyons ce que nous dit le Psaumes 115.

 Psaumes 115 : 4 à 8

« Leurs idoles sont de l'argent et de l'or, Elles sont l'ouvrage de la main des hommes.

Elles ont une bouche et ne parlent point, Elles ont des yeux et ne voient point,

Elles ont des oreilles et n'entendent point, Elles ont un nez et ne sentent point,

Elles ont des mains et ne touchent point, Des pieds et ne marchent point, Elles ne produisent aucun son dans leur gosier.

Ils leur ressemblent, ceux qui les fabriquent, Tous ceux qui se confient en elles. »

 Les idoles qui sont dans la vie d’une personne représentent des objets, des pensées, des idées, des projets, des activités ou des désirs qui prennent plus de place que Dieu dans un cœur. (Voir l’article « Les Idoles » sur le blog où le sujet est développé). Les Idoles sont subtiles car les personnes sont persuadées que ces choses sont secondaires. Alors qu’en fait, elles prennent trop de place.

Du coup, elles nous bouchent la vue, notre parole n’est plus inspirée, nous ne sentons plus selon l’Esprit de Dieu et notre marche devient selon la chair plutôt que dans L’Esprit. Nous n’entendons plus correctement le langage de Dieu.

Comment obéir à la parole avec de tels handicaps ? Difficile.

 Je ne savais pas.

 A partir de là, ne pas savoir n’est pas un argument suffisant lorsqu’on doit obéir. Celui qui ne sait pas car les idoles lui bouchent la vue, doit rester attentif aux directions de la parole. Ceci afin de revenir vers le chemin de la vie et ne plus se laisser détourner de la vérité. Un chemin d’humilité est nécessaire pour s’en sortir et parvenir à laisser Jésus conduire nos vies.

Luc 23 : 34

« Jésus dit : Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. »

 Jésus sur la croix a prononcé cette phrase. Mais ce qui est mis en avant ici, c’est le pardon et non l’ignorance. Il nous appelle à pardonner coûte que coûte, même devant l’ignorance des hommes. On ne doit en vouloir à personne car beaucoup sont ignorants de ce qu’ils font.

Pardonner est une décision. Nous sommes appelés à obéir à cette injonction. Si l’on doit attendre d’être convaincu pour pardonner ou bien ressentir le pardon en nous pour le pratiquer, il n’y aurait que très peu d’entre nous qui pardonneraient.

Obéir reste plus important que d’attendre la conviction d’une chose. Mais le Saint - Esprit opère en nous pour que les deux se mettent en place.

 La révélation que la parole juge.

Hébreux 4 . 12

" Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'un épée à double tranchants, pénétrante jusqu'a partager âme et esprit, jointures et möelles, elle juge les sentiments et les pensées du coeur. "

 Le jugement est un acte saint lorsqu’il vient de Dieu. D’ailleurs nous le lisons dans le livre d’Hébreux. La parole sépare ce qui est du domaine de l’esprit et ce qui est du domaine de la chair. Elle en est même le juge. Nous devons considérer que lorsqu’il est nécessaire de juger une situation, les paroles de Jésus sont là pour ça. N’ayons pas peur de nous appuyer sur ses paroles car elles laissent toujours aux hommes l’occasion de se repentir pour rester sur le chemin étroit de la vie.

 

 

Commentaires

Articles les plus consultés