La dérive de la foi

 

La Dérive de la foi. 

 


Combien il est difficile de ne pas dévier de notre trajectoire lorsque nous avançons dans un véhicule. Quel qu’il soit, voiture, vélo, avion, celui-ci va se détourner petit à petit de la direction souhaitée. Le pire étant je crois dans un bateau ou les flots environnants sont tels que sans boussole, toutes les directions semblent être identiques en pleine mer. Donc plus aucun repère.

Ici, nous allons voir ensemble cette question au sujet de la dérive du bon chemin de la foi en Jésus. Est-il possible de nous éloigner de notre vie avec Jésus, de nous écarter du bon chemin de son Royaume ?

Pouvons-nous affirmer : un jour sauvé, toujours sauvé ? Le salut est une chose mais le chemin pour y parvenir en est une autre. La foi et le salut sont deux éléments distincts à aborder . 

Il est possible d’avoir la foi un temps pour s’approcher de Jésus puis de s’éloigner de Lui. Le salut n’est pas perdu , il est simplement contourné car la personne n’a pas saisi la grâce. 

Quelles sont les conséquences de nos dérives ? Si l’on peut être sauvé, peut-on être perdu une deuxième fois pour être emmené loin de notre Seigneur ?

La notion de dérive s’applique en particulier pour la foi. Les textes bibliques nous parlent de ceux qui se détournent de la foi. Il ne s’agit pas de perdre le salut mais plutôt de refuser de suivre le chemin de foi qui mène au salut. 

Le chemin de la foi nous conduit vers Jésus qui va nous montrer le moyen d’être sauvé. Ensuite nous pourrons voir que nous sommes toujours capables de pécher sans pour autant perdre notre salut. La repentance prends toute sa place. Le salut est une grâce qui est à notre portée. 

Ephésiens 2 : 8 « Nous sommes sauvés par grâce , par le moyen (chemin) de la foi. C’est un don de Dieu. 

 Se tromper de chemin.

 Hébreux 2 : 1

« C'est pourquoi nous devons porter une plus grande attention aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles. »

 Ce texte est impressionnant. Nous trouvons selon les traductions pour le terme « emportés », plusieurs expressions. Tantôt entraînés à notre perte, nous perdre, manquer le but et la dernière qui me parle davantage : se tromper de chemin. Nous trouvons aussi : glisser loin. Cela nous montre la douceur de cette action de dérive. En effet, c’est un mouvement imperceptible au début. Parfois, tout en finesse. Le diable est malin.

 Quelle direction ?



 Vous me direz, mais de quels sujets parle-t-on ? Quels sont les terrains qui peuvent faire dériver notre foi  ? Il y en a bien sûr plusieurs. Je ne les aborderai pas tous dans cet article, seulement ceux qui me paraissent essentiels. Mais sachant que nous n’avons pas tous les mêmes profils, ou les mêmes priorités, je laisse ici une liste des principales causes que j’ai trouvée dans la bible.

Perdre le chemin peut donc se produire à cause de l’argent, de la sexualité, de la doctrine, de la foi, de l’influence du monde, de notre conscience, de l’égarement, de l’oubli, de la négligence ou de la désobéissance. La persécution peut aussi entraîner le chrétien mal affermi.

Les points que je cite ici ne sont que quelques exemples qui peuvent nous détourner du chemin de la foi. Car une fois qu’une personne s’est engagée avec Jésus dans les eaux du baptême et qu’elle a reçu l’Esprit-Saint il ne s’agit plus de dérive de la foi mais plutôt de désobéissance ou d’occasion de chute qui ne remettrons pas en cause son salut. 

 L’amour argenté.



L’argent et l’amour de l’argent nous abreuvent d’une certaine manière sans jamais nous rassasier. Les séduisantes paillettes font bien leur travail mais disparaissent très vite. Seule la connaissance de Jésus pourra combler en nous ce besoin insatiable d’être rempli et satisfait. Jesus répond merveilleusement à ce besoin profond qui est en nous, il est la seule bonne réponse.

 Jean 17 : 26

« Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux, et que je sois en eux. »

1 Jean 2 : 5

« Mais celui qui garde sa parole, l'amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui. »

 Dieu vient déposer cet amour parfait qui va nous combler. Sans celui-ci, nous dévions. Impossible de garder le cap sans vivre cet amour en nous.

 2 Tim 4 : 10

« Car Démas m'a abandonné, par amour pour le siècle présent. »

 Démas a perdu le bon chemin en se détournant pour l’amour du monde.

Je connais une personne chrétienne qui n’a pas gardé non plus le bon chemin de la foi à cause de l’argent. Tout en ayant choisi la vie chrétienne, elle en est venue à se décourager. Bousculée par diverses déceptions, elle m’a un jour annoncé : j’en ai assez et je crois maintenant que l’important dans la vie, c’est de s’enrichir d’argent ! J’espère que ses objectifs d’aujourd’hui ont changé car il est certain que l’amour de l’argent conduit dans une grande pauvreté spirituelle. Démas n’a pas su se relever aux dernières nouvelles de Paul.

 Nous devons veiller avec grand soin sur notre attitude avec l’argent et le monde sans Christ. En effet, Démas n’est pas le premier ni le dernier à s’être fait piéger par la séduction des richesses.

Dans un contexte de cupidité, parlant de ceux qui ont connu le droit chemin, nous lisons aussi dans l’épître de Pierre, quelques versets assez directs :

 2 Pierre 2 : 15 et 22

« Après avoir quitté le droit chemin, ils se sont égarés en suivant la voie de Balaam, fils de Béor, qui aima un salaire injuste. »

 2 Pierre 3 : 17

« Vous donc, bien-aimés, qui êtes avertis, mettez-vous sur vos gardes, de peur qu'entraînés par l'égarement des impies, vous ne veniez à déchoir de votre fermeté. »

 Fondement de la foi : Jésus.


 1 Cor 3 : 11

« Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui a été posé, à savoir Jésus-Christ. »

 Beaucoup pensent que le fondement de la foi, c’est la doctrine. Mais il n’en est pas ainsi. C’est seulement Jésus qui est la base de notre foi. Il vient la nourrir par sa parole et par le Saint Esprit qui nous convainc de vérité.

Si nous restons attachés à Jésus, nous risquons peu de dériver. Mais si nous nous attachons en priorité à une doctrine, notre foi risque de vaciller.

Cela ne signifie pas que la doctrine (l’enseignement) est à rejeter. Cela veut simplement dire que la place de Jésus dans notre cœur doit être plus grande que la place donnée à la doctrine.

 Colossiens 1 : 23

« Si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, je suis devenu le serviteur. »

 Hébreux 10 : 38 et 39

« Et mon juste vivra par la foi ; mais, s'il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui.

Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme. »

 Remarquons la condition « si » dans ces deux textes.

Un jour quelqu’un m’a dit que pour lui, le royaume n’était pas accessible car il n’avait pas la foi. Baliverne, car tout le monde croit en des choses qu’il ne voit pas. La foi consistant à croire en ce que nous ne voyons pas. Par exemple, personne n’a vu le vent et personne ne doute de son existence. Une telle pensée est seulement un mensonge. La foi est donnée à tous. Il ne reste ensuite qu’à donner un axe de direction à notre foi pour goûter à la vie. C’est pour cela que Jésus a dit qu’il est le chemin. Nous recevons ensuite une foi qui nous vient d’en haut comme le montre le verset qui suit. 

Ephésiens 2 : 8

« Nous sommes sauvés par grâce par le moyen de la foi, cela ne vient pas de vous , c’est un don de Dieu. »

Dès que nous sommes sur le rail de la foi en Christ, nous devons simplement veiller à ne pas dévier du bon chemin.



Un randonneur dévie facilement de son sentier en marchand. Mais grâce à sa carte, sa boussole ou son GPS, il reviendra dans le bon chemin. Pour nous, il est simplement primordial de garder un oeil sur notre boussole spirituelle : Jésus, sa parole et le Saint-Esprit. Sans quoi le "si" de ces deux versets deviendra inutile. Ainsi, nous serons exposés à la dérive.

 Luc 8 : 13

« Ceux qui sont sur le roc, ce sont ceux qui, lorsqu'ils entendent la parole, la reçoivent avec joie ; mais ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation. »

 Ici le roc, ce n’est pas Christ mais plutôt une image de la dureté d’un cœur qui ne reçoit pas la parole. Les graines ne pousseront pas sur le roc mais seulement dans la bonne terre. Ainsi, les graines semées sur le roc sont privées d’enracinement dans la foi. Elles sont destinées à l’abandon ou la dérive.

 La doctrine : terrain à bâtir.



 La doctrine est un mot à éclaircir. C’est simplement tout ce qui lié à l’enseignement biblique. Ce n’est pas la loi de Moïse mais plutôt les règles de vies que nous propose la bible. Ce sont les modèles à suivre qui nous sont proposés par Jésus. Sa parole, ses directives et le cœur de Dieu sont liés à des actes inspirés et écrits. Ce terrain de la doctrine doit se bâtir selon les plans de l’architecte qui est Jésus. Chaque vie recevra des instructions à suivre pour bâtir comme il faut sa maison.

 Le problème c’est que beaucoup ne veulent suivre que leurs propres règles de construction et s’éloignent du plan initial de Dieu. C’est le début d’une dérive de la foi.

 1 Tim 4 : 1

« Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons. »

Il s’agit là de l’Apostasie qui est l’abandon de la foi. On trouve ce terme dans 2 Thessaloniciens 2 : 3.

 2 Tim 4 : 3 et 4

« Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d'entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs détourneront l'oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables. »

 Il est difficile de ramener à la raison ceux qui veulent agir ainsi. Je sais bien que rien n’est impossible à Dieu mais encore faut-il le vouloir. Veillons sur nous-même, ce qui sera déjà bien. L’apôtre Paul va jusqu’à nommer ceux qui se sont détournés. Non pas pour faire de la délation mais plutôt pour parler à leur conscience et tenter de la ramener à la raison. Revenir sur le bon chemin de la foi. Un exemple ici avec Hyménée, Philète ou Alexandre que Paul n’a pas ménagés.

 2 Tim 2 : 17 et 18

« De ce nombre sont Hyménée et Philète, qui se sont détournés de la vérité, disant que la résurrection est déjà arrivée, et qui renversent le foi de quelques-uns.

 1 Tim 1 : 19 et 20

« Garde la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l'ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi.

De ce nombre son Hyménée et Alexandre, que j'ai livrés à satan, afin qu'ils apprennent à ne pas blasphémer. »

 Livrer à satan mérite un commentaire. Il s’agit de l’attitude de Paul qui autorise l’ennemi à travailler pour détruire en vue du réveil de la conscience. Ceci doit conduire la personne concernée à renoncer aux œuvres des ténèbres et à revenir dans le droit chemin. Avec repentance, délivrance et guérison qui seront le lot de tous ceux qui viennent ou reviennent à Christ.

 La dérive du bateau.


 Un peu de navigation. Il y une dérive que j’ai découverte récemment : celle d’un bateau à voile . C’est un élément placé généralement sous la coque. Cette pièce de bois verticale a pour but de rétablir une éventuelle dérive. D’ailleurs le terme initial de cette pièce marine s’appelle : l’anti-dérive. Cela permet de redresser la direction du voilier lorsque des vents contraires viennent perturber le cap du bateau.

Une belle image de notre marche spirituelle. Il nous faut rester vigilant et utiliser aussi un anti-dérive. J’ai remarqué également que la dérive du bateau se situe sous le bateau, et reste en permanence plongée dans l’eau. Dans le spirituel, l’eau est une image de la parole de Dieu. Ainsi nous observons que l’anti-dérive sera pour nous de rester immergés en permanence dans la parole. Cela nous permettra de réagir et parer sans problème à la moindre dérive.

Car le véritable problème, ce n’est pas de dériver mais plutôt de ne pas redresser la barre.

 Mieux vaut bâtir comme il faut.

 Jean 6 : 67 et 68

« Jésus donc dit aux douze : Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ?Simon Pierre lui répondit : Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. »



 Devant les difficultés que représentent la marche avec Jésus, plusieurs se sont rétractés ou découragés. Nous voyons ici que Jésus ne retient ni ne force personne. Car c’est un chemin étroit et nous ne comprenons que mieux l’ampleur d’un tel choix. Heureusement, comme dit Pierre, suivre Jésus c’est choisir la vie éternelle. Beaucoup de vents contraires et de tempêtes devront être traversés mais si Jésus est dans la barque, la victoire est là. Gardons notre cap et restons fidèle à celui qui nous a promis d’être toujours avec nous. Ne nous laissons pas emporter par les séductions du monde ou les stratégies diaboliques. Satan vise à nous détourner de Jésus. Le seul bon capitaine à pouvoir nous faire traverser la mer de notre histoire, sans couler.

 Matthieu 26 : 41

« Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. »

Encore un anti-dérive qui va nous permettre de rester vigilant. La prière et la notion de veille. Je remarque ici que le terme grec pour exprimer la tentation est intéressant : Peirasmos. Il signifie l’épreuve, l’expérience ou la tentation. Ce sont des vents impétueux qui peuvent souffler sur nous. Mais nous avons tout reçu pour résister et continuer notre route sans tomber.

Bon vent !

 

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